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vendredi 2 avril 2010

Communiqué de presse

Voici le communiqué de presse envoyé à la presse nationale suite à la réunion à florac hier soir. comme vous allez pouvoir le lire rassemblement pour crier notre colère mardi 6 avril à mende lors du CDEN




Suppression de postes dans l’enseignement
La Lozère en résistance : rurale ou désertifiée !

Depuis quelques semaines, dans plusieurs communes, écoles et collèges de la Lozère, la colère monte contre la fermeture de classes et contre la suppression de postes de titulaires. Ecoles bloquées ou occupées, blocage de la route nationale, blocage de mairies et du bureau de l’inspecteur de l’éducation nationale, pétitions de 122 élus et de centaines d’habitants font partie de l’arsenal de moyens pour s’opposer aux propositions de l’Inspection d’Académie.
Pourquoi cette turbulence dans une zone rurale ?
La fermeture de plusieurs classes dans les écoles publiques et la suppression de postes de titulaires aux collèges dégradera la qualité de l’enseignement, et renforcera le handicap lié à l’étendue du territoire et au nombre d’habitants relativement faible. En effet, si la Lozère a encore l'avantage relatif d'avoir en moyenne assez peu d'élèves par classe, les enfants sont souvent éloignés de leurs écoles, collèges et lycées. Ils sont souvent pensionnaires très tôt ou alors passent un temps considérable sur les routes.
Le territoire, déjà confronté à un éloignement des services publics entre autres sous forme de fermetures de bureaux de postes, de services d’impôts et autres administrations, se bat pour maintenir ses habitants et en faire venir de nouveaux.
Les mesures de suppression de postes dans l’enseignement vont carrément à l'encontre de tous les efforts de revitalisation des zones rurales, alors que des investissements notables ont été faits chaque année pour améliorer les infrastructures, pour améliorer l’habitat et favoriser le développement économique, financés en bonne partie par l'Etat, l’Europe, et les collectivités.
Les élus, les parents d’élèves, les enseignants et les syndicats s’étonnent de cette contre-mesure qui abouti à une destruction du capital investi dans ce cadre. Ils signalent qu’un tissu d’enseignement rural de qualité, bien reparti sur le territoire, est une condition très importante pour revitaliser ces zones.
En plus, le coût du maintien de ces quelques postes ne dépasse pas les 200.000 euros , ce qui est très peu comparé aux investissements matériels. Vu ce faible coût et l’importance de la qualité de l’enseignement rural de proximité, une issue positive ne devrait pas poser de problèmes majeurs.
Le collectif a demandé audience auprès du Recteur de l’Académie de Montpellier. La demande a été rejetée le jour même renvoyant le collectif vers l'Inspecteur d’Académie de la Lozère pour l'explication de ses choix. Mais celui-ci reste dans une logique de chiffres et de moyennes. Le recteur affirme même qu'il n'y a pas de suppression de poste en Lozère, mais simplement une répartition différente. C'est oublier que si le nombre de postes budgétaires ne va pas beaucoup évoluer, le travail jusqu'alors assumé par les maîtres en formation revient maintenant aux titulaires, ce qui revient à diminuer leur temps disponible pour les élèves. Au delà des chiffres, la réalité reste : par exemple à Florac qui paye le plus lourd tribut avec la suppression de 4 postes dont un dépend du Conseil Général, les élèves de 6ème répartis en 3 classes cette année, se retrouveront répartis en 2 classes en 5ème, avec des effectifs d'environ 30 par classe ! 2 postes de titulaires sont supprimés au Collet de Dèze, « compensés » par des heures de vacataires ! La liste n'est pas limitative et concrètement c'est bien une augmentation des effectifs par classe et une disparition d'emplois au niveau local qui sera constatée.
Parce que plusieurs rendez-vous avec l’inspecteur n’ont rien donné et qu’il indique que c’est le Recteur qui prend les décisions finales, les élus, les parents d’élèves, les enseignants et les syndicats en appellent au Préfet et aux parlementaires de la Lozère pour intervenir en vue de débloquer les moyens nécessaires au fonctionnement de l’école rurale.
Une action pour donner plus de force à cet appel est prévue pour ce mardi 6 avril : 75000 lozériens sont conviés à Mende pour défendre l’école rurale de la République !

Signé : le collectif

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