Bonjour à tous,

parents d'éleves, amis de l'école...



Un espace créé pour vous informer de toutes les actions faites, pour sauver l'école de notre village.



vendredi 7 janvier 2011

réunion du collectif des parents le 7 Janvier



Les parents d'élèves se sont réunis le vendredi 7 Janvier. Parmi les sujets abordés, on a parlé de la classe alternative, des contacts avec les médias et d'autres villages qui envisagent de mettre en place une classe alternative si une mesure de carte scolaire les menace. On a ensuite parlé des actions à venir, que certaines personnes vont préparer.
Enfin dans le cadre de l'école, et compte tenu des propos tenus par l'IA au cours de la réunion du 9 Décembre, les parents vont se renseigner sur la nouvelle organisation pédagogique de l'école promise par l'inspectrice, et ensuite sur les moyens qu'a promis l'IA (brigade...) pour soit disant, "remettre les enfants de la classe alternative au niveau". Après ses menaces, qu'il soit à la hauteur de ses engagements.

mercredi 5 janvier 2011

Un commentaire fort sympatique

Votre attention et votre dévouement à la qualité de l'enseignement prodigué aux enfants a été et reste exemplaire.
La lutte qu'il vous a fallu mener lorsque l'Académie comme la Mairie de Saint Etienne Vallèe Française ont choisi d'ignorer la qualité des enseignements, porte témoignage des capacités d'initiatives, d'intelligences individuelles et/ou collectives, rares aujourd-hui.
Vous avez prouvé que des femmes et des hommes par leurs qualités humaines, leurs diversités , sont capables de se mobiliser durablement, au delà de tout clivage, pour donner du sens à l'avenir de leur enfants, donc de tous.
Merci encore et Bravo, l'arrêt imposé est une preuve de responsabilité et de courage, mais vous avez ensemencé un terrot régional qui devrait produire des fruits. Sans ces semences nos territoires ne pourront survivre, car les enfants en disparaîtront.

article midi libre de Mercredi 5 Janvier


Lundi soir, les parents d’élèves de l’école de Saint-Étienne- Vallée-Française ont choisi d’arrêter la classe alternative mise en place à la rentrée de septembre. « On a toujours mis en avant trois priorités, explique Jean-Pierre Hours, l’instituteur retraité qui a assuré les cours jusqu’en décembre. Protéger les enfants - on l’a toujours fait, notamment en changeant d’instituteur lorsque l’inspecteur d’académie a menacé de redoublement - ; faire preuve de solidarité entre parents, et préserver le bon fonctionnement de l’école. À partir du moment où cela posait un problème à ce niveau-là, on a décidé d’arrêter notre action. »

Lundi soir, les parents ont donc tenu une réunion pour décider de la suite des événements. « Dans un premier temps, il n’y a pas eu de mouvement de remise en
cause. Mi-décembre, le changement d’instit a posé quelques problèmes avec les enseignants, poursuit Jean-Pierre Hours. Et puis l’inspection académique a mis un veto pour l’utilisation des cahiers et des livres. On s’est réorganisé, mais on a finalement préféré dire stop. Les enfants doivent continuer dans la classe normale pour ne pas mettre en danger le fonctionnement de l’école. »

Hier matin, ils ont tout remis en place, comme si de rien n’était. « On a rangé la classe, remis les bureaux, sans rajouter de travail aux instituteurs, et les enfants ont repris les cours à 9 heures. » C’est donc un double sentiment qui règne chez les parents d’élèves. De la déception de ne pas avoir pu aller au bout de leur combat, ou du moins de ne pas avoir tenu jusqu’à la date symbolique de la carte scolaire. Mais aussi une certaine satisfaction. Celle « d’avoir eu le courage de dire non face aux fermetures de classes. Mais nous ne voulions pas une seule seconde que les enfants puissent pâtir de ce qui s’est passé », affirme Jean-Pierre Hours. Pourtant, les parents d’élèves ont toujours en travers les déclarations de François Lacan. « Le chantage au redoublement est quelque chose de honteux, s’insurgent-ils. On ne peut pas imposer des pressions comme cela aux enfants. Nous, les adultes, on a le recul, mais pas eux. »

Quant à leur détermination, elle ne semble pas émoussée par cette fin de combat. Si l’ancien instituteur avoue que certains d’entre eux auront besoin de quelques jours pour se remettre de ces longs mois de défi, « d’autres actions moins consensuelles sont possibles, prévient-il. On a de l’expérience. Et puis il y a beaucoup de solidarité. On va insister dans le cadre du collectif pour l’amélioration de l’école en milieu rural. » Si les choses sont rentrées dans le rang à l’école de Saint-Étienne, la suite de l’année scolaire s’annonce mouvementée pour les parents d’élèves.



Luc CRESPON-LHÉRISSON

Radio Totem parle également de notre action. Taper Radio Totem,Lozère, le journal de ce matin 6h30. Je n'ai pas écouté celui de 8h30.

mardi 4 janvier 2011

Réunion du Lundi 3 Janvier

Ce Lundi 3 Janvier, après plus de quatre mois de lutte,
les parents d’élèves de Saint Etienne Vallée Française décident de mettre un terme à la classe alternative…

Après les menaces de l’inspecteur d’académie qui avait décidé de faire plier le collectif en assurant que les enfants qui allaient entrer en 6ème devraient redoubler, les parents avaient décidé le 10 Décembre de mettre dans la classe alternative les enfants du cycle II, pour qui le chantage au redoublement était impossible. Commencée deux jours avant les vacances de Noël, la classe a continué le Lundi de la rentrée, avec Sylvette comme enseignante, Jean Pierre intervenant le matin avant la récréation pour la leçon de lecture avec les CP. Une réunion était prévue pour le Lundi soir.

Si la mise en place de la classe alternative à la rentrée s’était effectuée sans problème majeur avec les enseignantes de l’école, le changement de cycle ces derniers jours posait au sein de l’école des difficultés : certaines que nous comprenions, et d’autres plus difficiles à accepter. Par correction vis-à-vis des enseignantes, en particulier par rapport à leur hiérarchie, nous ne rentrerons pas dans le détail.

Du côté de l’inspection, depuis le jour de la rentrée, l’intérêt de l’enfant ne compte pas, et seule importe l’obstination de l’IA pour faire cesser cette classe alternative, qui n’est rappelons le que la conséquence de sa politique de casse du service public d’éducation…..les prochains jours avec la carte scolaire montreront plus encore la réalité de ce constat affligeant. Dans ce rapport de force, l’inspectrice de Florac refuse que la directrice donne aux élèves leurs cahiers de classe, les fichiers de mathématiques, les manuels utilisés, tout matériel scolaire pourtant payé par les communes, par l’argent des parents…Bref, elle fait tout pour empêcher les enfants de travailler. Tant pis pour eux. Nous aurions pu, sans problème, rentrer dans la classe, chaque parent récupérant ce qui appartient à son enfant. Responsables, nous avons décidé de ne pas le faire, car il ne nous était pas difficile de nous procurer autrement livres, fichiers et cahiers nécessaires.

Alors au cours notre dernière réunion, les parents, nombreux, ont fait un triste bilan.
● Un maire et ses quatre conseillers qui ne soutiennent pas les parents.
● Une équipe enseignante qui abandonne sa réserve précédente.
●Un inspecteur d’académie et son inspectrice de circonscription qui détruisent sans état d’âme l’éducation en milieu rural, et pour qui l’enfant peut être utilisé pour faire craquer des parents qui se battent pour défendre la qualité de l’enseignement.
● Nos députés qui sont soit disant de fervents défenseurs de la ruralité et qui votent pourtant la fermeture de 16 000 postes d’enseignant chaque année, malgré des effectifs en hausse. Ils sont moins zélés pour modifier le calcul de leur retraite, ou la justification de leur patrimoine.

Comme pour le cycle III, craignant que leurs enfants soient pénalisés par une action qu’ils jugent cependant juste et légitime, ils ont décidé après 9 mois de lutte (depuis le mois d’Avril) de mettre un terme à la classe alternative. Ils se réservent pour d’autres actions, probablement moins consensuelles. Tous les parents reconnaissent la qualité de leur action, et ils en sont fiers. Enseignants et élus devraient eux aussi être fiers d’avoir dans la commune des parents aussi motivés pour l’école. Des parents rappelons le, qui par leurs actions associatives au sein des « amis de l’école » permettent que soient financées des actions éducatives qui ne pourraient jamais se dérouler sans eux : piscine par le financement des transports en car et l’aide indispensable des parents pour la surveillance de l’activité, idem pour les regroupements des classes maternelles de la vallée, pour les journées anglais, Occitan, USEP (selon les dates), ce sont les parents qui paient le car. Idem pour certains achats de matériel éducatif, de jeux pour la cour de l’école. Et que dire des voyages scolaires, des milliers d’euros payés chaque année par les « amis de l’école », et plus encore pour le voyage à Paris, en Auvergne.
Plus de dix mille euros pour l’école pour l’année scolaire 2009/2010.
Et ce sont ces parents que l’on voudrait faire passer pour des irresponsables !


Nous n’avons pas pour le moment obtenu satisfaction, mais notre combat n’est pas fini, et se continuera autrement, sur Saint Etienne, mais également dans le cadre du collectif pour la qualité de l’enseignement en milieu rural, au moment de la carte scolaire…Et n’oublions pas que la décision du tribunal administratif n’est toujours pas connue.
Et surtout nous sommes persuadés que ce combat n’a pas été vain. Comme l’explique Stéphane Hessel, « ce qui est important c’est d’agir, d’avoir la faculté d’indignation et l’engagement qui en est la conséquence ».

Un grand merci à tous ceux qui nous ont pour un instant suivi, accompagné, soutenu, conseillé. Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Le collectif des parents d’élèves de Saint Etienne Vallée Française


http://parentssevf.blogspot.com/