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mardi 14 décembre 2010

article Midi Libre Mardi 14 Décembre


Un instituteur retraité officiait depuis la rentrée à Saint-Étienne- Vallée-Française, en Lozère. Une action menée pour protester contre la suppression d’un poste. Fin de l’aventure. Hier matin, la classe dite sauvage de Saint-Étienne-Vallée-Française s’est arrêtée. Animée par Jean-Pierre Hours, instituteur à la retraite, elle avait ouvert à la rentrée : une action menée par les parents d’élèves pour protester contre la suppression de l’un des trois postes de l’école maternelle et primaire du village cévenol (Midi Libre du 13 septembre).

Ce lundi, les neuf enfants ont donc rejoint l’une des deux classes “officielles”. Désormais, les quelque 37 inscrits de l’établissement se répartissent en deux sections, de la première année de maternelle au CM2. Comment expliquer cette brusque interruption, après plus de trois mois de bras de fer ? La décision fait suite à une entrevue entre l’inspecteur d’académie de Lozère, François Lacan, et les neuf parents d’élèves concernés, jeudi soir.

« Nous restons persuadés que la classe alternative ne nuit aucunement aux apprentissages scolaires des enfants, écrit le collectif dans un courrier transmis hier à l’inspecteur et à Midi Libre. Par contre, votre obstination, votre volonté d’étouffer nos revendications en menaçant de redoublement ces enfants de dix ans nous contraint, dans leur intérêt, à réexaminer une position que nous considérons toujours comme étant légitime et responsable. »

Même en pays camisard, les rebelles choisissent donc de jeter l’éponge. « Nous avons toujours considéré que les enfants étaient la priorité, explique Jean-Pierre Hours. Mais cette menace de redoublement (cinq d’entre eux doivent entrer au collège à la rentrée prochaine, NDLR), ce chantage sur les gamins, on ne peut pas le supporter. »

L’inspection académique l’avait exprimé très clairement : pour l’administration, ces neuf élèves étaient considérés comme déscolarisés. Et leurs parents, passibles d’actions pénales. « Nous, adultes, on peut assumer, poursuit l’instituteur retraité. Qu’on nous promette le tribunal, la prison, ça ne nous gêne pas. Mais là, qu’on s’en prenne aux enfants, ça ne passe pas ! »

Hier matin, la salle où la classe sauvage avait trouvé place (propriété de la mairie) a été débarrassée. « En rangeant les tables, j’étais triste comme tout, confie Jean-Pierre Hours, qui retourne à sa retraite. Mais pas question de baisser les bras. Il y aura d’autres actions, c’est certain. »



Mathieu LAGOUANÈRE

Hier, nous n’avons pas été en mesure de joindre l’inspecteur, retenu au rectorat à Montpellier.

1 commentaire:

  1. Bonsoir,
    les conseilleurs ne sont pas les payeurs et on comprend aisément les parents qui ont craint que la vindicte de l'IA retombe sur leurs enfants.
    C'est l'instruction qui est obligatoire, pas l'école. De nombreux parents (en marge il est vrai)instruisent eux mêmes leurs enfants moyennant un contrôle annuel. J'ai le souvenir d'une collègue instit partie faire le tour de l'Asie pendant 6 mois avec son gamin. Lequel a intégré sans problème le collège après ce long voyage.

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